Yi Zeng est un photographe et réalisateur de documentaires chinois. Il a travaillé une dizaine d’années comme journaliste et producteur pour les médias d'État en Chine. Ensuite, pour poursuivre son expression artistique personnelle et s'engager davantage à préserver les héritages culturels négligés dans une économie à croissance rapide, il a quitté son travail et s'est lancé dans une carrière créative et stimulante, solitaire mais plus agréable.
Humaniste autoproclamé, Zeng ne se décrit pas uniquement comme photographe. Pour lui, l'objectif photographique est un pinceau pour enregistrer et réfléchir sur le monde dans son ensemble. C’est ainsi que Zeng explore les cultures multiethniques et pluralistes, les coutumes folkloriques et les croyances religieuses en Chine, ainsi que leur développement.
Pour rester proche de la réalité Culturelle, Zeng accorde une grande importance à la qualité de ses images. Il utilise principalement des appareils photo de grand et moyen format. Le principe esthétique qu'il défend est exprimé par une citation de Lao Zi : “Celui qui se livre à l'étude augmente chaque jour (ses connaissances).
Celui qui se livre au Tao diminue chaque jour (ses passions).
Il les diminue et les diminue sans cesse jusqu'à ce qu'il soit arrivé au non-agir.
Dès qu'il pratique le non-agir, il n'y a rien qui lui soit impossible.”
La philosophie du Dao de Lao Tzu, lorsqu'elle est interprétée dans des expressions artistiques, est le principe de simplicité.
Zeng a passé plus de 20 ans à parcourir les provinces et les régions de Chine d'est en ouest, du nord au sud. Sa passion pour la culture tibétaine n’a jamais cessé de grandir. Ce qu’il lui en a coûté : d'innombrables pellicules, 3 tout-terrains, plusieurs centaines de milliers de kilomètres de voyages et toutes sortes d'aventures. Ce qu’il en a retire : le sens du temps et de l'espace qu'il a enregistrés.
Compte tenu de sa création artistique complète et durable et de sa documentation sur les cultures ethniques, ses œuvres sont probablement une source précieuse d’archives et de témoignages pour les futurs chercheurs. Son engagement de longue date envers la culture et l'art et son expérience lui ont valu la reconnaissance de plusieurs institutions artistiques et agences gouvernementales. "Nonne tibétaine", "Chanson dans le ciel" et "Vue sur le Gongga" lui ont valu une mention honorable aux Lucie 2021 (IPA). La même année, le gouvernement provincial du Sichuan lui a acheté deux photos grand format 3*18m pour une salle de conférence : Vue aérienne sur le Minya Konka, et Le pays de l’abondance sous la neige.
Zeng a également dirigé une équipe de communication pour le gouvernement de la ville de Chengdu pour le Festival international de la gastronomie de Moscou et réalise régulièrement des vidéos de promotion pour le gouvernement de la ville de Chengdu, ainsi que pour d'autres directions de différents districts de la ville. Il est le réalisateur de plusieurs documentaires sur la culture tibétaine, pour des ONG, notamment de “Une introduction au Sichuan : chapitre Guangyuan”, dans le cadre d'un projet national de documentaire géographique. Outre son travail artistique, il donne également des cours de photographie et d'art dans des écoles et des groupements de photographes. Il est photographe sous contrat avec Fujifilm et est membre du jury de nombreux concours de photographie.
En tant que photographe chinois Han, en plus d'apprendre la culture tibétaine, Zeng s'engage activement dans des œuvres caritatives dans les régions tibétaines. Il a collecté de l'argent et des biens pour les enfants tibétains pauvres et a trouvé des ressources pour construire de petites bibliothèques pour eux. Grâce aux relations basées sur l’honnêteté qu’il a entretenues au fil des ans avec toutes les classes sociales du peuple tibétain, il a eu le privilège de participer à des rituels religieux tibétains et des événements commémoratifs qui sont normalement inaccessibles. Durant ses voyages photographiques, il a traverse quelques épreuves par des températures glaciales. Il a vécu des accidents de voiture et d'autres dangers mortels, et a une fois parcouru en 3 jours 54 kilomètres à pied, à 6 000 mètres d’altitude.
Statistiques (mises à jour en décembre 2021)
Photos argentiques : 34 776 images prises, dont 17 388 numérisées.
Photos numériques : 81,422
Images créées : 116,198
Kilométrage total des voyages photographiques (nationaux) : 466 731,3 km
Hymnes épiques, exposition complète, Chengdu, Chine, 2005
Bain de soleil de Bouddha, dans l’exposition du 22ème Festival International de photography, 2006
Hymne solitaire, dans “Juste devant vos yeux”, Exposition de photographes contemporains, 2010, Chengdu, Chine
Gens du pays d’origine, photo exposée à New York dans le cadre du Best of Show, Grand Prix IPA, Chine 2014
Zeng a participé au 4e Forum Chine-UE à Bruxelles, en Belgique, en 2014. Seul artiste chinois invité, sa série Rituel a été exposée pendant l'événement.
La série Rituel a été exposée lors de l'Année de la culture chinoise 2015 à Liège, en Belgique. Lucie Master
Photographers & IPA Exhibition, Beijing, March 2015
Nettoyer le brouillard sur la route du succès, exposition complete à la galerie Greenland Group, Chengdu, 2017
Ancien photographe sponsorisé par olympus japan
Cette série présente des interprétations du Lhamo (opéra tibétain) par les Tibétains. Chaque masque exprime un contenu important de l’opéra.
Cette photo évoque l'une des pratiques les plus importantes du bouddhisme tibétain : la retraite. Le lama en retraite pratique la méditation et le chant dans un lieu d'isolement. Les retraites durent entre 3 et 30 ans, certains moines ne quittent même jamais leur retraite. Les lieux d’isolement sont appelés grottes de retraite. De nos jours, la retraite se déroule souvent dans un bâtiment, et les anciennes grottes de retraite appartiennent à l'histoire. Cette photographie constitue en ce sens un patrimoine visuel rare et précieux. Elle a été prise dans le Comté de Derge, préfecture autonome tibétaine de Ganzi, Sichuan (R.P. de Chine).
Le principe esthétique défendu par ZENG est une citation de Lao Zi :
« Celui qui poursuit l’étude augmente chaque jour.
Celui qui pratique la Voie diminue chaque jour.
En diminuant de plus en plus, on arrive au Non agir.
En n’agissant pas, il n’y a rien qui ne se fasse. »
(traduction Duyvendak).
La philosophie du Dao de Lao Zi, lorsqu'elle est interprétée dans des expressions artistiques, est un principe de simplicité.
La série « Pays natal » ne fait pas nécessairement référence à une expression figurative particulière. Le pays natal peut prendre la forme éternelle d'une grand-mère, d'un grand-père, d'un petit étang près de chez nous ou d'un souvenir onirique de notre enfance. C'est un rappel lointain et chaleureux de notre abri, celui qui ne nous abandonne jamais au long de notre vie adulte. C’est aussi la racine de nos souvenirs d'enfance que nous partageons avec d’autres en tant que nation.
Les glaciers, l'eau de la vie sur terre, sont la source de la vie humaine. Pourtant, du fait du développement excessif de la civilisation humaine, les glaciers ont fondu, les forêts et les prairies ont disparu. Occupés à construire une "civilisation" arrogante, les êtres humains se dirigent-ils vers la gloire ou vers l'autodestruction ?
Nuages boullants, Prix du mérite, IPA & Lucie Foundation, 2018
Opera tibétain, Prix du mérite, IPA & Lucie Foundation, 2020
"Nonne tibétaine", "Chanson dans le ciel" et "Vue sur le Gongga" lui ont valu une mention honorable aux Lucie 2021 (IPA)
Bain de soleil de Bouddha, dans Images de la Chine occidentale, album, exposition d’oeuvres photographiques du Sichuan.
Papier tibétain, Revue de Géographie nationale chinoise, numéro de décembre 2009.
Opéra tibétain, Hymnes épiques, dans Livre de l'art photographique de Chine, 2010, (collection de niveau national).
Article dans le China Daily (édition américaine), novembre 2015
Article dans le China Daily (édition européenne), novembre 2015
Patrie originale, dans la Revue de l’Institut Confucius, numéro de mai 2015, édition française